Albert Riera après Laval – Bordeaux : « On n’était pas meilleur que l’adversaire »
C’est rare de le voir dire de telles choses contre ses joueurs. D’ordinaire protecteur envers son groupe, Albert Riera n’est pas parvenu à se contenir lors de la défaite sur la pelouse de Laval. A nouveau, les Girondins de Bordeaux ont fait preuve d’un manque d’humilité criant dans la tenue du match. Avec 80% de possession finale (!), les hommes de Riera ne sont pas parvenus à se créer d’occasions franches et ont encaissé un but sur contre-attaque. Encore. Pour l’entraineur bordelais, le vase déborde.
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Dans des propos rapportés par Sud Ouest, Albert Riera a, pour une fois, affirmé que son équipe n’avait pas été meilleure que son adversaire. Généralement, il n’hésite pas à clamer haut et fort que la défaite n’est pas méritée au regard du contenu. Cette fois, c’est un Riera désappointé et sans solution qui a analysé la rencontre. « On n’était pas meilleur que l’adversaire car on n’a pas su comment gagner le match, avoue-t-il d’abord. Être meilleurs dans la façon de jouer, le style, le positionnement, oui. Mais dans le foot, il faut aussi faire la différence dans les un contre un, les deux contre deux. On maîtrise, on fait tourner, mais il faut la dernière passe, le centre, et on n’a pas réussi à faire ça.«
Albert Riera déçu de la prestation de ses joueurs
Les statistiques de la rencontre sont trompeuses : avec 80% de possession et 806 passes, Bordeaux n’a frappé que 6 fois au but, une seule fois cadré. Laval, qui a appliqué un plan de jeu clair basé sur un bloc bas et explosif, termine le match avec 10 tirs dont 7 cadrés et un but. Une différence qui s’explique par un manque de rigueur quant au plan de jeu initialement prévu par Albert Riera. « D’habitude, je protège mes joueurs, mais je ne suis pas content de ce qu’ils ont fait en seconde période. S’ils ne m’ont pas écouté ? Je dirais plutôt qu’ils n’ont pas respecté le plan qu’on avait organisé. Je vais le régler cette semaine. »
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Avant d’exprimer la déception qu’il éprouve à l’égard de ses joueurs, surtout après cette deuxième mi-temps caricaturale. « On était convaincu que la meilleure façon de marquer était de trouver du monde sur les côtés. C’est pour ça que j’ai écarté Pedro et Gaétan, pour forcer des situations à trois contre deux. (…) Quand je donne des instructions, c’est qu’il y a une logique, un plan. Là, c’était clair, et on l’a pas suivi. Je suis très déçu de la deuxième période. Les joueurs doivent comprendre que si on leur donne une solution, ils doivent essayer de l’appliquer. Ensuite, c’est une question de réussite. » Entre l’idée et les gestes, il n’y avait pourtant qu’un pas.
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